Ne touchez pas au Venezuela!
CARICOM rejette la proposition du Canada de saper Petrocaribe
- Mision Verdad -
La rencontre du Caricom, tenue les 26 et 27 février
à Saint-Kitts-et-Nevis,
a réitéré qu'elle rejette toute ingérence
extérieure au Venezuela.
Le Canada tente de positionner Juan Guaido dans les
Caraïbes au détriment du gouvernement constitutionnel de
Nicolas Maduro. Les États-Unis veulent rompre l'alliance
stratégique du Venezuela avec les pays des Caraïbes et
modifier la répartition des voix au sein de l'Organisation des
États américains. Le Canada, qui s'immisce depuis
des décennies dans les Antilles britanniques avec de «
l'aide » et des navires de guerre, est envoyé comme
commis de course pour tirer les marrons du feu. Pourtant, la
duplicité des libéraux est de prétendre qu'ils
agissent simplement de manière
désintéressée à la demande de ce même
Guaido. Selon cette fable, Guaido lui-même n'est pas
capable de faire une telle ouverture ! Un document d'Affaires
mondiales admet « qu'il n'y a pas eu de consensus parmi les pays
d'Amérique ».
***
Le périodique en ligne Mision Verdad a
eu accès à un document confidentiel (« document
officieux ») élaboré par le gouvernement du
Canada, dirigé par Justin Trudeau, avec lequel ils ont
essayé de construire des ponts qui permettraient des contacts
entre le président de l'Assemblée nationale du Venezuela
(illégal) et certains
pays des Caraïbes orientales en proposant un instrument pour
remplacer Petrocaribe.
Le 14 mars, le gouvernement canadien a
envoyé un représentant subalterne à une
réunion de l'Organisation des États des Caraïbes
orientales (OÉCO) sur l'île de la Guadeloupe dans le but
de faciliter un lien direct entre l'équipe de Guaido et les
premiers ministres dont les gouvernements composent la CARICOM.
En Guadeloupe, l'envoyé spécial de
Trudeau a demandé une réunion avec les dirigeants de
l'OÉCO. Cette demande a été rejetée, car il
n'avait pas le niveau diplomatique approprié pour l'organisation
d'une telle réunion. Toutefois, les représentants des
Caraïbes ont accepté d'avoir avec lui un déjeuner de
courtoisie au cours duquel le Canadien
a remis le document suivant :
En principe, le gouvernement du Canada aurait
proposé une rencontre entre Juan Guaido lui-même et
les représentants de ces pays, ce qui s'est avéré
être un faux pas qui a déplu aux dirigeants des
Caraïbes, car cela représentait un signe de peu de
sérieux diplomatique.
Malgré cela, ils ont reçu le document
contenant la proposition de l'administration Trudeau qui a toujours
agi en tant que représentant de l'opposition
vénézuélienne, proposant de créer une
organisation parallèle à Petrocaribe appelée
« Accord de coopération et de stabilité
énergétique ».
Les représentants des pays des Caraïbes se
sont de nouveau sentis contrariés par cette proposition de saper
Petrocaribe et ils ont rappelé à l'envoyé canadien
leur plein appui au dialogue entre les parties au Venezuela. Ils ont
également exhorté l'opposition à s'asseoir
à la même table que le gouvernement de Nicolas Maduro.
Ils ont également rappelé au Canada que
Petrocaribe était en train d'être saboté à
la fois par les sanctions américaines et par la pression
régionale exercée contre le Venezuela, appuyée
à la fois par le gouvernement Trudeau et par l'opposition
vénézuélienne représentée à
l'Assemblée nationale (au mépris de la constitution).
Sans plus tarder, les Caribéens ont
rejeté la proposition canadienne.
La coalition antivénézuélienne
menée par le Canada a tenté d'arriver à ces fins
de la manière suivante :
- acheter la bonne volonté de certains pays des
Caraïbes orientales par des négociations que les
représentants des Caraïbes ont eux-mêmes
qualifiées de mesquines et
- offrir des rencontres diplomatiques de haut niveau
qui ne se sont pas concrétisées et envoyer des
conseillers
subalternes, ce qui a été perçu comme un manque de
respect envers les gouvernements des Caraïbes.
Enfin, les représentants des Caraïbes ont
clairement indiqué qu'ils ne reconnaissaient pas Juan Guaido.
Ils ont insisté sur leur position commune qui propose des moyens
pacifiques de dialogue et de respect du droit international, en dehors
de la stratégie de coup d'État et de «
l'intervention humanitaire » planifiées par
Washington.
Il convient de rappeler que l'OECO est un organisme
régional qui promeut la coopération technique et le
développement durable de six pays indépendants et de
trois territoires du Royaume-Uni et d'un de la France dans la mer des
Caraïbes.
- États membres de l'OECO (membre à part
entière): Antigua-et-Barbuda, Commonwealth de la Dominique,
Grenade, Sainte-Lucie, Fédération de
Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Montserrat
(dépendance du Royaume-Uni)
- États membres de l'OECO (membre
associé) : Anguilla (dépendance du Royaume-Uni),
Martinique
(département français d'outre-mer), Îles Vierges
britanniques (dépendance du Royaume-Uni).
Cet article est paru dans
Volume 49 Numéro 11 - 23 mars 2019
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